Le récit de Grigori Gorine qui prouve que parfois, les enfants saisissent mieux le sens de la vie que les adultes

Après avoir lu ce récit, chez Sympa, nous nous sommes demandés aussi si nous aurions pu agir avec autant d’altruisme que le personnage principal de l’histoire, le petit Slavik.

Slavik apporta le hérisson dans un bonnet à la maison, il accourut vers le canapé où était étendu Papa avec son journal grand ouvert et il s’écria de joie : — Papa, regarde ! Papa posa son journal et observa attentivement le hérisson. Le hérisson était très mignon avec un petit nez retroussé. En plus, Papa essayait depuis toujours de faire aimer la nature à son fils, d’autant que Papa aimait lui aussi les petites bêtes. — Superbe, ce hérisson ! dit Papa. Très mignon ! Où est-ce que tu l’as eu ? — C’est un garçon qui me l’a donné dehors, dit Slavik. — Donc il te l’a offert ? précisa Papa. — Non, nous avons fait un échange, expliqua Slavik. Il m’a donné le hérisson et moi, je lui ai donné un ticket. — Quel ticket ? — De loto, précisa Slavik, en lâchant son hérisson par terre. Papa, il faut lui donner du lait… — Attends, attends, dit Papa sévèrement. Où est-ce que tu as eu un ticket de loto ? — Je l’ai acheté, dit Slavik. — Où ça ? — À un monsieur dans la rue, il vendait plein de tickets. Et pour pas cher ! Oh, Papa, le hérisson s’est caché sous le canapé ! — Attends un peu avec ton hérisson ! dit nerveusement Papa et il installa Slavik à côté de lui. Pourquoi est-ce que tu as donné ton ticket de loto à ce garçon ? Et si ce ticket était gagnant ? — Il était gagnant, déclara Slavik, sans quitter le hérisson des yeux. — Tu en es sûr ? demanda doucement Papa, il suait à grosses gouttes. Qu’est-ce qu’il a remporté ? — Un frigo ! dit Slavik en souriant. — Qu’est-ce que… — Papa tremblait étrangement — Un frigo ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? D’où tu tiens ça ?

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