Les médecins doivent choisir « qui va mourir » dans les hôpitaux italiens

Suite à la déferlante du coronavirus en Italie, ce grand pays est meurtri. Une image venait frapper le monde entier en montrant de véritables chars d’armée transportant les cadavres du Covid-19 vers d’autres villes que Bergame, la région la plus touchée par la pandémie. Pour parer au plus urgent les médecins ont dû prendre une mesure tragique, celle de ne pas poursuivre le traitement pour les patients de plus de 80 ans et qui ont une grave infection respiratoire. Un choix difficile que les Italiens ont pris pour tenter de résoudre cette urgence sanitaire dans le pays.

Face à cette situation inédite qui implique des infections « se multipliant par centaines chaque jour », le pays ne trouve plus suffisamment de lits pour recevoir et soigner les patients atteints du Covid-19. « Si une personne dont l’âge est compris entre 80 et 95 ans est en grave détresse respiratoire, il est peu probable qu’elle poursuive son traitement », précise au journal local Corriere della Sera Christian Salaroli, chef de l’unité de soins intensifs d’un hôpital de Bergame, dans le nord de la Lombardie, ville la plus meurtrie par la maladie. Un drame à l’heure où les personnes les plus âgées sont plus vulnérables face à cette dernière. « Ce sont des mots terribles, mais qui sont malheureusement vrais. Nous ne sommes pas en mesure de tenter ce que vous appelez des miracles » explique l’expert. Et pour cause, plus de 4000 personnes sont décédées en quatre semaines environ, selon un bilan du 21 mars. Nous parlions le même jour de pas moins de 47 000 cas de personnes contaminées.

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