Dans une étude publiée durant l’été, des chercheurs français appelaient à la prudence concernant le pangolin. Si cet animal faisait un temps figure de coupable idéal, les origines du coronavirus restent méconnues si bien que toutes les pistes restent actives.
Le pangolin n’étant donc pas à l’origine de l’actuelle pandémie, la question de la transmissibilité du virus à l’homme se pose toujours. Personne ne sait comment ce virus génétiquement très proche de souches se transmettant seulement entre chauves-souris a pu franchir la barrière interespèces. Étienne Decroly indique que les mécanismes de recombinaison des virus animaux ayant permis une telle émergence demeurent énigmatiques. L’intéressé estime qu’il est nécessaire d’intensifier la collecte d’échantillons chez des espèces sauvages (ou domestiques) afin de comprendre sa genèse. Étienne Decroly évoque également la possibilité d’un tout autre scénario. Le SARS-CoV-2 se serait adapté à l’homme il y a déjà quelques années et aurait circulé silencieusement. Ensuite, une mutation se serait produite, augmentant la transmissibilité entre humains.