CBD, PEA : ce qu’il faut savoir sur ces anti-douleurs

Les mécanismes biologiques intimes de la douleur sont extrêmement complexes. Durant plus de trois décennies, le professeur John Wood, un neurobiologiste de l’université de Londres, s’est consacré à la recherche pour décrypter comment se forment et se transmettent les signaux douloureux. Dans les années 2000, il entend parler d’un jeune Pakistanais qui divertit les foules en marchant sur des charbons ardents, ou en se poignardant avec des couteaux ! Selon la rumeur, le jeune garçon ne semble pas ressentir la douleur, une caractéristique qu’il partage avec d’autres membres de son clan familial. Wood émet l’hypothèse que ce jeune Pakistanais possède des variations sur certains gènes qui influencent la résistance à la douleur. Vérification faite, le jeune homme souffre bien d’une mutation désactivant une protéine-clé, connue sous le nom de Nav1.7, sur un gène régulant les neurones sensibles à la douleur. Quand la protéine fonctionne bien, Nav1.7 transmet les signaux de la douleur ou de l’inconfort au cerveau et lorsqu’elle est défectueuse, la transmission est stoppée. Vous aimeriez vous aussi pouvoir parfois désactiver Nav1.7 et ne plus avoir mal ? Sachez quand même que ce jeune homme est décédé à l’âge de 14 ans des suites d’hémorragies internes subies peu après avoir sauté dans le vide depuis un toit. Comme lui, tous ceux qui ne perçoivent pas les sensations douloureuses ont tendance à ne pas faire de vieux os. La douleur est essentielle et même vitale, car elle vous alerte précocement pour vous tenir éloigné d’un danger. Vous frôlez un buisson épineux et instinctivement, vous reculez le bras avant de vous couper profondément ou vous éloignez précipitamment votre main d’une plaque brûlante avant d’être gravement brûlé. Par contre, la douleur n’est plus protectrice pour l’organisme lorsqu’elle intervient sans cause connue ou qu’elle persiste bien après la disparition du danger.

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