Murphy et ses collègues expliquent dans leur article que les psychologues estiment que le désir d’avoir plus d’enfants en multipliant les partenaires contribue largement à l’infidélité masculine, même à l’ère des contraceptifs.
En revanche, pour les femmes, cette explication est moins convaincante. Avoir plusieurs partenaires n’entraîne pas nécessairement une augmentation du nombre d’enfants. D’autres théories ont été avancées. Comme l’idée que la multiplication des partenaires peut permettre aux femmes d’obtenir davantage de ressources, ou que l’infidélité féminine pourrait être motivée par le désir de punir le comportement défaillant de leur partenaire principal ou de faciliter la fin de la relation.
Pour examiner certaines de ces théories, Murphy et ses collègues ont interrogé 254 hommes et femmes hétérosexuels et cisgenres via une plateforme en ligne. Le groupe, dont l’âge moyen était de 30,5 ans, comprenait uniquement des personnes ayant eu des relations extraconjugales. Tous les participants étaient anglophones. Mais ils provenaient de différents pays répartis sur six continents, avec une majorité venant d’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et du Mexique.