Une jeune fille de 13 ans a quitté le Mali dans l’espoir d’avoir une meilleure vie en France. Leila (nom fictif) habitait avec Mme D., une cousine éloignée de la famille, dans un appartement de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine).
«On avait promis à son papa, issu d’un milieu très pauvre au Mali, une scolarisation pour sa fille», raconte l’avocate de Leila, Juliette Vogel.
Mais Leila n’a jamais reçu l’éducation promise. Elle a plutôt été la domestique de 9 personnes dont 7 enfants de 2000 à 2005. Leila réussit enfin à s’enfuir en 2006, sous les conseils d’un homme rencontré dans un cours d’alphabétisation.
Elle a porté plainte contre sa «logeuse» le 25 octobre 2006 pour «rétribution inexistante, soumission d’une personne vulnérable à des conditions de travail et d’hébergement contraires à la dignité́ humaine, abus de la situation de faiblesse d’un mineur, aide à l’entrée et au séjour irrégulier d’un étranger et travail dissimulé», avec l’aide du Comité contre l’Esclavage Moderne (CCEM).