Le PDG de la White Star Line voyageait à bord du fleuron de son entreprise, le Titanic. Pendant le naufrage, en 1912, il aida un peu à gauche, à droite et gêna plus qu’autre chose, puis s’enfuit à bord du dernier canot de sauvetage sans respecter la consigne des femmes et des enfants d’abord. Les journaux l’épinglèrent : « Qui pourrait préférer vivre comme un lâche que mourir comme un héros ? »
Il existe un débat historiographique pour savoir si Grouchy était lâche ou stupide. En tout état de cause, il a été considéré comme un lâche par toute une population il est vrai un peu manipulée par le pouvoir napoléonien et la réécriture propre à toute histoire collective un peu narcissique. Toujours est-il qu’avant la bataille de Waterloo, les 17 et 18 juin 1815, Grouchy avait été chargé par Napoléon de poursuivre les Prussiens, un ordre qu’il exécuta n’importe comment et qui le conduisit à ne pas faire venir son bataillon de 33.000 hommes à la bataille proprement dite, laissant échapper tout un corps de l’armée prussienne qui, lui, se rendit bien à la fête. On raconte que le 18 juin, Grouchy aurait préféré déjeuner tranquillou avec un notaire plutôt que de se diriger vers le champ de bataille.