Le crime n’est pas toujours sordide, il n’a pas toujours lieu dans des deux-pièces cuisine de banlieues tristes. Parfois, le crime se couvre de paillettes et brille. Il brille tellement qu’on dirait du strass, d’ailleurs. Quand on est pété de thunes, la tentation est grande de s’envoyer de grandes rasades d’alcool et de se bourrer de drogues pour ensuite assassiner des gens parce qu’ils nous ont contrarié. Enfin j’imagine. Je suis pas pété de thunes.
Le bassiste des Sex Pistols sortait avec Nancy Spungen, une prostituée avec qui il partageait du sexe et une addiction à l’héroïne. Et un matin d’octobre 78 qu’ils avaient échangé des fluides et des seringues, Sid Vicious se réveille à côté du corps poignardé de Spungen. La fille de 20 ans est morte, dans une chambre du célèbrissime Chelsea Hotel. Vicious est arrêté, mais assure qu’il n’a pas tué la fille. La police finit par le relâcher, estimant qu’il est possible que la fille ait été tuée par des dealers. Mais l’on ne saura jamais le fin mot de l’histoire, certains penchant plutôt pour la thèse du meurtre passionnel après une querelle engendrée par le manque de drogue. En tout état de cause, Vicious mourra quelques mois plus tard d’une overdose plus ou moins intentionnelle.
