Le truc cool quand on est riche c’est qu’on peut dépenser beaucoup d’argent. Bah oui c’est logique puisqu’on est riche. Mais s’il y a bien un truc insupportable pour tout riche qui se respecte, c’est d’être riche à titre posthume et de ne pas voir passer la couleur de tout ce pognon alors qu’on est encore en vie. Et bah pourtant ça leur est arrivé à eux et c’est moche.
Dans la série des écrivains qui ont connu le succès après leur mort, le p’tit John fait partie des cas très certainement les plus emblématiques. Après avoir écrit le livre le plus extraordinaire du XXème siècle (lisez « La conjuration des imbéciles » bordel à cul) et s’être vu rejeté de toutes les maisons d’éditions, l’auteur se suicide à l’âge de 31 ans en 1969. Sa mère un peu vénère récupère le manuscrit et tente à son tour de le faire publier. Elle trouve finalement un éditeur qui sortira l’ouvrage en 1980 et se vendra à plus de 1.5 millions d’exemplaires avant de recevoir le prix Pulitzer de la fiction. C’est ballot comme on dit.