Tout comme il y a une différence entre regarder et voir, entendre et écouter sont des choses très différentes. Le premier ne touche que la couche superficielle, c’est comme un son à peine perçu, le second implique une attention en profondeur.
Demander à quelqu’un comment il va, comment il se sent, est souvent une formalité, mais peu s’intéressent réellement à la réponse. Savoir écouter est un don rare parce qu’il implique d’être libéré des idées préconçues et de la tentation du jugement.
Un écart considérable entre les informations receuillies en premier lieu et celles rapportées par les enseignants est apparu, ce qui montre que la capacité d’exprimer ce que l’on a à l’intérieur varie aussi considérablement en fonction du degré d’attention, d’implication et d’interaction avec l’interlocuteur. L’erreur dans ce type d’échange est de supposer que l’on connaît déjà la réponse avant de poser la question, en envahissant de surcroît l’espace dédié à la libre expression avec ses propres conseils, ses propres directives, sans que cela soit demandé.
