Quand on nous enlève quelque chose, on en réalise instantanément sa valeur. Trop souvent, nous prenons pour acquis les choses les plus banales et les plus voyantes de notre vie ; pris par notre rythme effréné, nous ne remarquons plus rien. Nous ne remarquons pas ce qui nous entoure, les personnes qui nous entourent, ce que nous pensons et ressentons à propos des personnes que nous aimons, ou ce que ces mêmes personnes ressentent face à la vie. Il a fallu un confinement forcé pour nous faire retomber amoureux de la vie.
En ce moment d’isolement commun, chacun est confronté aux mêmes questions existentielles hamlétiques : où en suis-je dans ma vie ? Ai-je bien fait à ce moment précis ? Ai-je mal agi ? Est-ce que je me sens satisfait de mon existence jusqu’à maintenant, ou était-ce il y a longtemps que je ne me sens pas exactement en harmonie ?