De nouvelles analyses génétiques montrent qu’il existe en réalité deux espèces de tortues Matamata, séparées durant le Miocène il y a 13 millions d’années.
La Matamata (Chelus fimbriata), jusqu’à présent considérée comme l’unique représentante du genre Chelus, est une espèce de tortues de la famille des Chelidae. Ce reptile d’eau douce, retrouvé en Amérique du Sud dans le bassin amazonien et le bassin de l’Orénoque, a longtemps suscité la curiosité de nombreux scientifiques.
Par son physique atypique, d’une part. La couleur et la forme de sa carapace (composée de trois rangées de plaques bosselées et dentelées) le font en effet ressembler à un tas de feuilles mortes. Tandis que sa tête, en raison de nombreuses excroissances, évoque les feuilles du moucou-moucou, une plante aquatique indigène. Tapies dans la boue, ces tortues expertes en camouflage passent alors complètement inaperçues.