Bien que Rosina n’ait pas perdu la main dans l’exercice parcimonieux de la couture, il n’est pas toujours évident pour elle de vaquer à cette activité qui nécessite précision et patience. Mais qu’à cela ne tienne, cette arrière grand-mère ne baisse pas les bras et compte bien apporter sa pierre à l’édifice. Ainsi, elle déclare que parfois, il lui faut « plus d’un quart d’heure avant d’y arriver » mais qu’elle est contente de montrer qu’elle « peut encore être utile».
Confectionner des masques pour se protéger du coronavirus et en distribuer à son entourage familial. Tel est le but de Rosina qui semble attachée à sa machine à coudre de marque Singer achetée en 1939 par sa mère. Une vieille machine à forte valeur émotionnelle aux yeux de la travailleuse qui déclare : « Je ne l’échangerais pour rien au monde avec une plus moderne qui tomberait vite en panne ». Pour Mme Moreaux, « c’est une couture toute simple, toute droite » mais qui la rend ravie de constater qu’elle peut encore y arriver avec sa « vieille machine ».