Selon une étude, la peur altère la forme de l’ADN dans le cerveau des souris !

Une récente étude australienne a montré que la peur modifie la forme de la double hélice d’ADN du cortex préfrontal. Toutefois, une enzyme permet un retour à la normale qui est nécessaire, bien que la peur soit un mécanisme de survie indispensable.

Les chercheurs ont mené leur expérience sur des souris et ont observé chez ces dernières une forme beaucoup moins répandue : l’ADN-Z. À la différence de l’ADN-B, l’ADN-Z tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, mais est également plus longue. Effectivement, cette dernière compte 12 paires de bases par tour d’hélice contre 10,5 pour l’ADN-B.

Dans le cadre de leurs recherches, les experts ont remarqué que la quantité d’ADN-Z augmente lorsque les souris accumulent des souvenirs de peur. Ainsi, ils ont voulu comprendre comment le retour à la normale s’effectuait, ce qui les a conduits à étudier une enzyme nommée Adar1, connue pour éditer l’ARN. Or, cette dernière se fixe à l’ADN-Z pour lui faire reprendre sa forme de base, à savoir celle de l’ADN-B. En inhibant l’action de l’enzyme Adar1, les scientifiques ont pu comprendre que sans son action, les souris étaient toujours capables de se construire des souvenirs de peur, mais qu’elles ne pouvaient plus s’en libérer ! En résumé, lorsque les neurones sont soumis à un stress, l’ADN-B se déforme en ADN-Z. Après l’événement de peur, l’enzyme Adar1 permet le retour à la normale, un rôle indispensable.

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