Une étude française soutient que la consommation de tabac, même dans le cas d’une interruption avant la grossesse, peut affecter le placenta de la femme. Selon les chercheurs, le placenta conserverait une sorte de mémoire de l’exposition au tabac.
Le placenta conserverait donc la “mémoire” de l’exposition au tabac avant la grossesse. Par ailleurs, si les conséquences néfastes du tabac sur la santé des mères sont connues, les mécanismes à l’œuvre le sont beaucoup moins. De plus, le placenta est vulnérable face à de nombreuses substances chimiques. Or, les chercheurs ont constaté que les régions altérées du génome placentaire correspondent à des zones contrôlant à distance l’activation (ou la répression) des gènes. Évidemment, ceci joue un rôle très important dans le développement du fœtus. Selon Johanna Lepeule, les effets du tabagisme sur le fœtus et la santé ultérieure de l’enfant pourraient s’expliquer par ces modifications épigénétiques présentes dans le placenta des mères fumeuses.