Alors que le vortex polaire a subi de fortes perturbations en ce début d’année, le satellite européen Aeolus continue de récolter de précieuses données qui serviront à mieux comprendre les mécanismes responsables de ces secousses météorologiques. Aeolus est le premier satellite en orbite permettant de mesurer de façon directe les vents de la basse atmosphère.
Avec la mise en place de la nuit polaire, un vaste et puissant tourbillon d’air froid se forme chaque hiver au niveau des régions de hautes latitudes. Ce vortex saisonnier atteint sa pleine puissance dans la moyenne et haute stratosphère – une couche atmosphérique où les variations entre l’été et l’hiver sont plus prononcées que près de la surface. On l’appelle à ce titre vortex polaire ou vortex stratosphérique. La bande de forts vents d’ouest qui l’accompagne constitue quant à elle le courant-jet de la nuit polaire.