Selon de nouveaux travaux, l’impact du réchauffement climatique sur les zones arides serait plus nuancé que ce que l’on pouvait craindre. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Climate Change ce 11 mars.
Avec un climat devenant de plus en plus chaud, on peut intuitivement s’attendre à une extension des zones arides. Autrement dit, à une augmentation de la surface couverte par des paysages de type désert, savane, prairies ou encore steppe subtropicale. Un ensemble d’aires écologiques qui couvre actuellement 40 % des zones continentales. Ce sentiment a été soutenu par de nombreux travaux publiés au cours des dernières décennies.
Toutefois, de récents résultats viennent questionner ce paradigme. En effet, ils montrent que la manière dont l’extension des zones arides était jusqu’à présent calculée souffre d’un important biais. « Historiquement, nous avions des relevés relativement bons des précipitations et des températures mais des mesures vraiment médiocres de la surface terrestre, comme l’humidité du sol et la végétation », explique Kaighin McColl, auteur principal de l’étude. « En conséquence, les définitions des zones arides reposaient uniquement sur l’état de l’atmosphère en tant qu’approximation de la surface terrestre ».