L’eye-tracking pourrait représenter une atteinte à la vie privée

Une étude allemande parue l’année dernière en pleine ascension de l’épidémie de Covid-19 est passée assez inaperçue. Et pourtant, elle s’intéressait à l’eye-tracking, à savoir l’ensemble des techniques permettant d’enregistrer les mouvements oculaires. Utilisées dans la recherche, ces mêmes techniques intéressent également beaucoup les publicitaires.

Ces informations concernent l’âge, le genre, le poids, l’appartenance ethnique, la personnalité, les intérêts, les habitudes de consommation en matière de drogues ou encore l’état émotionnel et les préférences sexuelles. Les chercheurs indiquent également que l’eye-tracking pourrait révéler certains troubles comme l’autisme, les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer, la schizophrénie ou encore les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

Cette conclusion peut effrayer, mais elle s’explique simplement. Les auteurs de l’étude indiquent que l’eye-tracking ne capture pas seulement l’emplacement du regard sous forme de coordonnées. Elle enregistre également la durée des fixations, les saccades, mais aussi la vitesse et l’accélération des mouvements des yeux. Elle est également capable d’observer la dilatation des pupilles. Or, cela peut être un indicateur d’excitation sexuelle, des effets de drogues, de peur ou encore de dommages au cerveau.

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