Lorsqu’un parent ou un grand-parent atteint le dernier stade de sa vie, il n’est jamais facile d’être prêt à lui dire au revoir. Si une maladie débilitante comme la maladie d’Alzheimer est également en cause, la souffrance et la douleur du parent qui voit les facultés mentales de son proche s’estomper de plus en plus ne sont pas des moindres. Lorsqu’une personne âgée souffre de cette horrible maladie neurodégénérative, elle a l’impression de revenir à l’époque où elle était petite et désorientée, elle ne reconnaît plus les gens, les lieux, l’espace et le temps deviennent soudainement relatifs…
Dans ce cas, il est du devoir du parent le plus proche de s’occuper constamment de lui, de le soigner, de le sécuriser, de le traiter comme s’il était soudainement un enfant ; une régression paradoxale qui fait de nos proches âgés des enfants plutôt que des parents ou des grands-parents. Jessica Ribeiro en sait quelque chose, elle qui a toujours considéré sa grand-mère comme une seconde mère. Maintenant que sa grand-mère souffre d’Alzheimer, elle s’occupe d’elle jour et nuit, comme si elle était devenue sa propre fille.
