Une équipe de scientifiques a récemment découvert que le pergélisol de Sibérie orientale commençait à libérer d’importantes quantités de protoxyde d’azote (N2O). Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications ce 7 décembre.
Le dégel du pergélisol est un processus qui tend à amplifier le réchauffement climatique. En effet, la matière organique qui était jusqu’alors préservée par le gel commence à être dégradée par tout un spectre de bactéries et de micro-organismes. Or, ce phénomène analogue à la respiration relâche d’importantes quantités de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4) dans l’atmosphère.
Les chercheurs ont découvert que d’importantes émissions de protoxyde d’azote (N2O), un autre gaz à effet de serre, se sont développées dans certains domaines de Sibérie orientale au cours des dernières années. Aussi, les flux mesurés sur les rives des fleuves de la Lena et de la Kolyma ont atteint dix à cent fois le seuil habituel pour ces régions où l’on supposait que le cycle de l’azote était extrêmement lent.