Décidément, les premiers humains s’en prenaient plein la tête

Selon une étude récente qui s’appuie sur l’analyse de vingt crânes vieux de 350 000 ans provenant d’une grotte espagnole, les premiers humains souffraient fréquemment de blessures à la tête, mais ils s’en remettaient. (Enfin, pas toujours.)

Un coup suffisamment fort porté par objet contondant sur un crâne humain peut enfoncer une petite section d’os, à condition qu’il soit concentré sur une zone relativement petite. À moins que la plaque osseuse brisée n’exerce une pression sur le cerveau, ces fractures du crâne dites « déprimées » guérissent généralement d’elles-mêmes.

Dans le cadre de ces travaux, l’anthropologue Nohemi Sala et son équipe, du Centre national espagnol de recherche sur l’évolution humaine, ont examiné les fragments de crâne avec un microscope et un tomodensitomètre. Sur dix-sept de ces crânes partiels, les chercheurs ont repéré la présence d’au moins un petit renfoncement en surface. La plupart mesuraient moins de deux centimètres de large et étaient peu profonds. Plus intéressant : toutes ces fractures montraient des signes de guérison (os remodelé sur les bords, arrondissant les arêtes vives). En d’autres termes, ces premiers humains avaient clairement survécu à des blessures mineures à la tête. Certains de ces crânes portaient même les marques d’au moins dix fractures cicatrisées.

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