Dans une ancienne mine d’or du Dakota du Sud, à un kilomètre sous terre, plusieurs centaines de chercheurs s’appuient sur un énorme réservoir en titane rempli d’un gaz liquéfié rare pour identifier les traces de la matière noire. Pour l’heure, les équipes font chou blanc, mais restent optimistes.
Nous savons que la vitesse à laquelle une étoile doit se déplacer pour rester sur son orbite dépend de la force de gravité qui l’attire vers le centre de sa galaxie, et donc de la masse de celle-ci. Il y a une cinquantaine d’années, en se focalisant sur les vitesses de plusieurs étoiles évoluant dans la Voie lactée, l’astronome Vera Rubin s’est aperçue que la quantité de matière visiblement disponible pour maintenir ces étoiles sur leur orbite était insuffisante. Dès lors, les chercheurs ont suggéré l’existence d’une forme de matière supplémentaire qui n’émet, n’absorbe et ne réfléchit aucune lumière, capable d’expliquer ces mouvements. Depuis, d’autres chercheurs et expériences ont permis de confirmer la présence de cette énigmatique « matière noire ».