CBD : Quels bienfaits sur la santé ?

Si le cannabis médical peut jouer un rôle favorable pour les malades souffrant d’épilepsie, il peut être bénéfique dans le cadre de bien d’autres situations pathologiques. Et notamment dans la lutte contre les douleurs chroniques, une indication validée par la prestigieuse Académie Nationale de Science des États-Unis dans un rapport publié en 2017 . Une étude israélienne a par exemple montré son intérêt pour améliorer la qualité de vie des aînés. Les chercheurs ont suivi 901 personnes de plus de 65 ans qui ont bénéficié pendant 6 mois de cannabis médical sous différentes formes (huile infusée, par inhalation ou fumée par vaporisation). Au terme du traitement, 93 % d’entre elles voyaient leur douleur reculer, passant de 8 à 4 sur une échelle de 1 (douleur la plus faible) à 10 (douleur la plus forte). Et, fait très intéressant, cette médication a permis à 18 % des participants de réduire ou d’arrêter les médicaments opiacés, associés à un fort risque d’accoutumance. De plus, le cannabis médical était globalement bien toléré : des effets secondaires se sont manifestés chez 9,7% des patients par des vertiges et étourdissements, et par une sécheresse buccale chez 7,1% des patients. L’un des intérêts du cannabis médical est également de stimuler l’appétit et s’avère donc très utile pour éviter la dénutrition fréquente chez les personnes âgées, ainsi que chez les malades ayant subi une intervention chirurgicale, souffrant d’un cancer ou du SIDA. Chez ces derniers, la plante permet d’atténuer les très invalidantes douleurs neuropathiques, provoquées par une atteinte du système nerveux. Les cannabinoïdes sont également efficaces pour prévenir les crises de migraine. Des chercheurs ont étudié les effets de l’administration de différentes doses d’un mélange de THC et de CBD. D’abord chez 48 patients migraineux, constatant alors que si de faibles doses s’avèrent sans effet, l’administration de 200 mg de principes actifs (81% de CBD, 19 % de THC) parvient à diminuer les douleurs de 55 %. Ensuite, chez 79 patients : la moitié du groupe a reçu un traitement classique à base d’amitriptyline (25 mg par jour) ou de ce mélange de cannabinoïdes, pendant 3 mois. Résultats : les cannabinoïdes sont légèrement plus efficaces que le médicament, réduisant le nombre de crises de 40,4 % (contre 40,1% avec l’amitriptyline) et atténuant leur intensité.

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