Potager : comment cultiver l’aubergine ?

Le béribéri n’a d’amusant que son nom, c’est une terrible maladie provoquant des troubles neurologiques et cardiovasculaires graves, une grande fatigue et une détérioration de la fonction musculaire chez des malades répétant « Béri-béri », soit « je ne peux pas, je ne peux pas » en cinghalais. La maladie est connue depuis des temps antiques, mais il faut attendre 1630 et les travaux du docteur néerlandais Jakob de Bondt à Java pour faire le lien entre alimentation et maladie, et plus précisément avec la consommation excessive de riz blanc. En 1873, un autre médecin hollandais, Van Lent, améliore l’état de santé des marins malades en diminuant la ration de riz blanc. En parallèle, le japonais Takaki, en 1883, demande à l’empereur Meiji de revoir le régime alimentaire des marins. Lors d’une première expédition de neuf mois, 169 hommes d’équipage sont atteints de béri-béri et 25 en meurent, sur un total de 376 hommes. En intégrant du lait, de la viande, du pain et des légumes, et en diminuant la ration de riz blanc, seuls 16 marins d’un second équipage de 333 hommes développent la maladie. Et c’est finalement en 1897 que Christiaan Eijkman, à Batavia, conforta ces observations sur des poulets et des pigeons entièrement nourris de riz poli : l’origine de la maladie se situait dans l’absence de l’enveloppe des grains. Les travaux de Eijkman lui vaudront le prix Nobel de médecine en 1929. Quant à la molécule présente dans l’enveloppe du grain de riz et responsable de la prévention du béribéri, elle sera identifiée en 1936 par Robert Williams, c’est la thiamine ou vitamine B1.

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