Par leur interaction avec le rayonnement solaire et le flux infrarouge terrestre, les nuages exercent une influence contrastée sur le bilan énergétique de la Terre. Si certains maintiennent le climat plus frais, d’autres participent au contraire à le réchauffer. Estimer la façon dont le changement climatique modifiera l’équilibre entre ces influences demande d’affronter une grande complexité.
En outre, les modèles climatiques ne permettent pas encore de résoudre les échelles spatiales les plus fines nécessaires à une bonne représentation de la physique nuageuse. Faute de mieux, des représentations simplifiées sont donc utilisées. On parle de paramétrisations.
Ces deux difficultés amènent un large éventail de résultats. Certains modèles calculent une amplification du réchauffement par les nuages, d’autres une influence neutre voire stabilisatrice. En résumé, les changements de couverture nuageuse peuvent tout aussi bien amortir les évolutions climatiques que les amplifier. On parle respectivement de rétroaction nuageuse négative et positive.