Climat : comprendre les effondrements de l’AMOC en période glaciaire

Aujourd’hui, nous savons que ces changements abrupts sont liés à des altérations massives de la circulation océanique de l’Atlantique Nord (AMOC). En cause, l’énorme calotte glaciaire Laurentide qui couvrait alors le Canada et le nord des États-Unis de ses trois à quatre kilomètres d’épaisseur et qui se purgeait tous les milliers d’années en expulsant d’énormes quantités d’icebergs via la mer du Labrador. La dernière fois que notre planète a hébergé la Laurentide remonte à il y a environ vingt mille ans.

Comme cet apport massif en eau douce écroulait la circulation thermohaline dans l’Atlantique, un refroidissement rapide survenait au nord du bassin, contrebalancé par un réchauffement plus lent au sud et inversement lors de sa remise en route. Ces débâcles d’icebergs sont appelées évènements de Heinrich. On en dénombre une dizaine lors de la dernière période glaciaire. Toutefois, la séquence qui va de la déstabilisation initiale à la remise en route de la circulation océanique, en passant par son interruption est sujette à débats. Qu’est-ce qui initiait ces purges ?

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