Si la cuisine est considérée comme un élément clé du succès évolutif du genre Homo, impactant divers aspects biologiques et sociaux, le début de la cuisson intentionnelle reste inconnu. Une étude récente publiée dans Nature Ecology and Evolution nous permet toutefois d’y voir plus clair. Les restes d’un énorme poisson analysés témoignent en effet de signes de cuisson il y a 780 000 ans, soit 600 000 ans plus tôt que prévu.
Pour ces travaux, les chercheurs se sont concentrés sur les dents pharyngiennes (utilisées pour broyer les aliments durs) appartenant aux poissons de la famille des carpes. Certains spécimens mesuraient jusqu’à deux mètres de long. Ces dents ont été découvertes en grande quantité dans différentes strates archéologiques du site.