Les poussières désertiques ont masqué l’étendue réelle du réchauffement climatique

Or, des chercheurs ont découvert que les poussières désertiques avaient joué un rôle analogue, mais à l’échelle mondiale, en masquant une partie du réchauffement provoqué par les émissions humaines de gaz à effet de serre. En effet, la quantité de sable en suspension dans l’atmosphère a augmenté de 55 % environ depuis l’ère préindustrielle (1850), en raison notamment d’une plus forte émission par les étendues désertiques d’Afrique du Nord et d’Asie. La part du rayonnement solaire renvoyée vers l’espace par ce biais a donc augmenté elle aussi.

« L’augmentation de la poussière n’a pas causé beaucoup de refroidissement, mais notre découverte implique que les gaz à effet de serre pourraient causer à eux seuls encore plus de réchauffement que les modèles actuels ne le prédisent », rapporte Jasper F. Kok, auteur principal de l’étude. Cependant, la grande diversité des facteurs qui affectent la teneur de l’atmosphère en poussières, dont l’usage des sols par les humains, ne permet pas pour l’heure de déterminer si cette augmentation va continuer ou si elle pourrait au contraire s’inverser.

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