Après quelques décennies, d’autres versions britanniques ont commencé à voir le jour, comme « hullo » et « hulloa », qu’employaient les gens entre eux pour se saluer. Ce n’est que vers la fin du XIXe siècle, que l’interjection « allô » deviendra populaire. Mais qui en fut l’initiateur exactement ? Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas l’œuvre de l’inventeur du téléphone, Alexander Graham Bell, mais plutôt de celui qui a inventé l’ampoule électrique, Thomas Edison.
C’est en février 1876 que l’écossais Alexander Graham Bell déposera le brevet aux Etats-Unis pour l’invention du premier téléphone. À cette époque, cet appareil était alors considéré comme un talkie-walkie moderne, où la ligne restait ouverte en permanence afin que les entreprises puissent communiquer entre elles à chaque fois qu’elles le voulaient. Cependant, le problème qui se posait, c’était qu’on ne savait jamais comment entamer la conversation et comment avertir l’autre que la personne était au bout du fil. Ainsi, en 1877, dans une lettre au président de la Central District and Printing Telegraph Company de Pittsburgh, qui était sur le point d’introduire le téléphone dans la ville, l’industriel américain Thomas Edison lui suggère alors d’intégrer le mot « allô » (« hello » en anglais) avant de démarrer toute conversation téléphonique. Selon lui, c’était la meilleure façon d’attirer l’attention de l’interlocuteur. Cette expression ferait donc office d’une salutation correcte. Une idée de génie, au grand désarroi de son rival Alexander Graham Bell, qui a probablement regretté de ne pas y avoir pensé plus tôt.