On estime qu’il y a 480 millions de chats errants dans le monde. Sur cet échantillon, environ 80 % sont en réalité des chats domestiques qui se déplacent sans supervision dans la nature. Ces félins se reproduisent alors avec d’autres spécimens errants, contribuant ainsi à la surpopulation.
Cela nous ramène à ces travaux. David Pepin et son équipe de la Harvard Medical School ont en effet développé une méthode alternative et non invasive (ou presque) susceptible de répondre aux importantes préoccupations éthiques, économiques et environnementales associées aux chats en liberté dans la nature.
Pour ces travaux, les chercheurs ont utilisé un vecteur de thérapie génique virale (virus adénoassocié ou vecteur AAV) pour délivrer une hormone ovarienne naturelle appelée hormone anti-müllerienne (ou AMH) dans les muscles des félins. Cette hormone régule la croissance et la maturation des follicules nécessaires à l’ovulation dans les ovaires. De cette manière, les chattes ne peuvent pas être gestantes.