Le 8 mai dernier, l’ambassadrice du Kazakhstan en France Gulsara Arystankulova était en déplacement dans le petit village de Jouqueviel, dans le Tarn. Une visite officielle pour un hommage aux centaines de résistants originaires du Kazakhstan qui ont participé aux combats de la résistance dans la région lors de la Seconde Guerre mondiale.
De mémoire de Tarnais, on avait rarement vu autant d’agitations dans la commune de Jouqueviel. Avec exactement quatre-vingt-dix-huit habitants au compteur, le petit bourg du nord du département se caractérise surtout pour son atmosphère calme, tranquille et paisible.
Des recherches compilées dans un livre intitulé « Participation des Kazakhs à la Seconde Guerre mondiale en Europe occidentale » et qui révèle la chronologie des faits : enrôlés dans la « légion du Turkestan », une division de la Wehrmacht composée de prisonniers de guerre soviétiques venus d’Asie centrale et du Caucase, des milliers de combattants avaient été transférés en France au début de l’année 1944. Rapidement cloîtrés dans des camps et employés de force, ces Kazakhs, Ouzbeks et cosaques prennent rapidement contact avec les maquisards locaux, s’évadent les uns après les autres et rejoignent les réseaux de résistance.