Il y a quatre ans, des chercheurs sont tombés sur une scène étonnante et inattendue en sondant le littoral du sud-ouest : des abeilles momifiées dans des sarcophages souterrains depuis près de 3 000 ans.
Identifier des abeilles fossilisées est assez rare. Leur exosquelette est en effet composé de chitine, un biopolymère semblable à la cellulose qui se décompose rapidement après la mort de l’animal. Ici, les cocons découverts étaient doublés et scellés avec un fil semblable à de la soie produit par la mère. Ce fil, un polymère organique imperméable, aura permis de préserver les petites abeilles en formation contenues à l’intérieur en protégeant leur délicate chitine de l’activité bactérienne et de la décomposition. Enfermées dans leurs cocons, les abeilles se sont ensuite momifiées au fil du temps, préservant ainsi leur forme corporelle et leurs traits distinctifs.