Lorsque j’ai suivi une formation dans les années 1980, la théorie des systèmes familiaux était le principal outil pour analyser les schémas de comportement et les luttes émotionnelles des patients. Pendant cette formation, nous partagions les détails de nos familles, de notre éducation, et des mystères non résolus de la dynamique intra-familiale.
La théorie des systèmes familiaux fournissait une abondance d’indices pour aider les patients à résoudre leurs difficultés familiales, tout en soutenant l’idée optimiste que la compréhension des liens familiaux pouvait conduire à de meilleures relations.
On le mentionnait uniquement théoriquement, comme si renoncer à résoudre les complexités familiales en s’éloignant de la famille était inconcevable. L’éloignement était souvent décrit comme une « coupure émotionnelle », suggérant que quitter une relation familiale signifiait abandonner l’objectif d’une relation continue, même si celle-ci était dysfonctionnelle. À aucun moment je n’ai entendu l’idée que s’éloigner d’une relation familiale pouvait être une décision sage ou un choix bénéfique pour le bien-être mental.