Alors qu’ils sondaient les grottes calcaires de Richards Spur, en Oklahoma, les paléontologues amateurs Bill et Julie May ont fait une découverte extraordinaire. Devant eux se profilait en effet une partie de la peau fossilisée d’un lézard vieux d’environ 288 millions d’années préservée grâce à des conditions environnementales très précises.
La plupart des fossiles proviennent de la minéralisation des os et des dents, car ces structures contiennent des minéraux tels que le phosphate de calcium qui peuvent se fossiliser plus facilement. En revanche, la peau est principalement composée de tissus mous, comme le collagène, qui sont plus susceptibles de se décomposer avant d’avoir la chance de se fossiliser. La fossilisation de la peau est donc très rare et ne survient dans des conditions exceptionnelles où des facteurs tels que des niveaux élevés de minéraux, une absence d’oxygène, des sédiments fins et d’autres agents de préservation sont présents. C’est précisément ce qu’il s’est passé ici.