Le phénomène du mal-être étudiant est, depuis la pandémie de Covid-19, bien documenté – et la fin de la crise sanitaire ne semble pas y avoir mis un terme, bien au contraire : de plus en plus d’étudiants éprouvent une forme ou une autre de détresse psychologique. Sentiment d’isolement, soucis financiers, difficultés à se loger ou à manger, éco-anxiété, décrochage universitaire, perte de sens ou questionnement sur leur avenir, harcèlement, pression sociale liée à l’entrée prochaine dans le monde du travail… : à cet âge pivot, autrefois associé à une forme d’insouciance, les motifs d’inquiétude ne manquent pas.
On le sait, la première étape, face à de telles épreuves, est de pouvoir exprimer son mal-être sans crainte d’être jugé. Heureusement, les étudiants en souffrance psychologique peuvent compter sur un certain nombre d’initiatives et de dispositifs spécifiquement conçus pour les accompagner : les BAPU, dont les consultations sont intégralement prises en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles ; les SSU, qui peuvent éventuellement les orienter vers des structures plus adaptées ; mais aussi les nombreuses lignes d’écoute, comme le Fil santé jeunes, Nightline, Drogue Info Service ou encore le 3114, le numéro national de prévention du suicide.