Déployé dans les îles Féroé, un « cerf-volant » marin d’une puissance nominale de 1,2 MW a donné des résultats encourageants. Ce système pourrait ainsi séduire plusieurs pays dans le cadre de l’exploitation de l’énergie marine. Comment ce dispositif fonctionne-t-il ?
Le premier prototype fonctionnel de Minesto date de 2019, avant la mise au point d’une seconde génération en 2020 capable de fournir quelques kW en réseau local. La troisième génération nommée Dragon 4 a été dévoilée en 2022 et récemment, il y a eu le Dragon 12, une aile d’une envergure de douze mètres pour une puissance nominale de 1,2 MW.
Comme dit plus haut, le Dragon 12 produit de l’électricité à partir des courants marins. Toutefois, la particularité de cette aile est sa capacité à se déplacer dans l’eau à la manière d’un cerf-volant dans les airs. Par ailleurs, l’aile utilise la force de portance hydrodynamique générée par le courant sous-marin afin de se propulser et intègre un système de contrôle qui permet une autonomie de déplacement au sein d’une trajectoire prédéfinie en forme de huit. Autrement dit, l’engin dessine un huit dans l’eau à une vitesse bien plus élevée que celle du courant et transforme l’énergie marine en électricité au moyen d’un générateur. Minesto affirme que sa machine a été testée avec succès sur le site de Vestmanna, dans les îles Féroé. La start-up avait alors eu recours aux mêmes dispositions que lors des essais du Dragon 4 (100 kW et 2,5 tonnes) plus d’un an auparavant.