En explorant l’Antarctique à l’aide de satellites pour détecter des signes de déjections, un scientifique a récemment identifié quatre colonies de manchots empereurs jusqu’alors inconnues. Cette découverte porte à 66 le nombre total de colonies reproductrices connues de cette espèce vulnérable.
L’utilisation de satellites équipés de capteurs d’imagerie pour repérer les colonies de manchots empereurs présente plusieurs avantages. Cette approche s’avère notamment particulièrement efficace pour surveiller des zones reculées et difficiles d’accès, telles que l’Antarctique, où les conditions climatiques extrêmes et les vastes étendues de glace rendent la collecte de données sur le terrain compliquée.
L’identification des colonies de manchots empereurs à partir de l’espace repose alors principalement sur la détection visuelle des taches brunes générées par le guano (les excréments des oiseaux). Les fientes des manchots empereurs, riches en matières organiques, contrastent en effet visuellement avec la blancheur de la glace environnante, ce qui crée ainsi des marques distinctives détectables par les capteurs des satellites.