Grâce au ciel, l’opération a été un succès. Par la suite, les enfants sont restés deux mois en soins intensifs pour éviter tous les risques d’infection, avant d’entamer une longue rééducation. Selon les médecins responsables de l’intervention, Jadon jouait un rôle « dominant » au sein du duo : il a connu un développement exceptionnel alors qu’il était encore uni à son frère. À maintes reprises, il était même responsable de maintenir son jumeau Anias en vie, soulignant la complexité de leur lien fraternel.
Séparément, ils ont suivi une physiothérapie, afin de pouvoir effectuer les réflexes normaux d’un enfant de 2 ans. Mais, Anias était beaucoup plus fragile que son frère : il dormait avec une assistance respiratoire et s’alimentait à l’aide d’une pompe. Il sollicitait donc plus d’attention de la part physiothérapeutes. Pour autant, sa maman ne s’est jamais découragée. « Bien qu’il avait besoin d’aide pour manger et respirer, il accomplissait tout ce que faisait Jadon. C’était une source d’encouragement pour nous tous. En réalité, il avait juste besoin d’un peu plus de temps », affirme-t-elle. En effet, les spécialistes partageaient ce même optimisme. Durant les neuf mois de rééducation, la physiothérapeute Maureen Carroll a assisté aux progrès impressionnants d’Anias, tant au niveau physique que cognitif. Il est passé d’un enfant timide et vulnérable à quelqu’un de plus confiant et désireux d’explorer le monde.