Dans le domaine des sciences, même les plus petites et apparemment insignifiantes créatures peuvent mener aux plus grandes innovations technologiques. Prenez par exemple la cicadelle. Cet insecte sans prétention se retrouve absolument partout dans nos espaces verts, mais brille par sa discrétion. La raison ? Il sécrète de minuscules particules particulièrement mystérieuses, les brochosomes, qui leur confèrent une protection à toute épreuve dans la nature. Une nouvelle étude de l’Université de Pennsylvanie sur le sujet a permis de mieux comprendre cette armure naturelle fascinante et ouvre la voie vers de futurs dispositifs d’invisibilité ou une technologie nouvelle génération particulièrement innovante.
Les chercheurs connaissaient déjà les brochosomes depuis les années 50. Depuis, ces structures nanoscopiques en forme de ballon de football et d’un diamètre d’environ 20 µm (avec des trous d’approximativement 5 µm de diamètre) n’ont pas cessé de les intriguer. Il aura toutefois fallu des travaux menés au fil des années par l’Université de Pennsylvanie (États-Unis) pour en comprendre la géométrie, les propriétés et les utilisations possibles dans les sciences et la technologie. Après avoir créé une version synthétique basique des brochosomes en 2017 pour mieux comprendre leur utilité, cette équipe menée par Tak-Sing Wong, professeur titulaire de génie mécanique et de génie biomédical, a réussi une remarquable prouesse : recréer pour la première fois une modélisation de ces structures extrêmement petites et complexes grâce à l’impression 3D.