Certaines araignées ont développé une stratégie de défense unique : l’imitation des fourmis. Dans un article publié récemment, le paléobiologiste George Poinar Jr. présente la première trace fossile de l’un de ces spécimens et jette ainsi un éclairage fascinant sur cette adaptation évolutive.
Ce mimétisme n’est pas simple, car les araignées doivent contourner des différences anatomiques importantes. Par exemple, les araignées ont huit pattes et pas d’antennes, tandis que les fourmis ont six pattes et des antennes distinctes. Pour les imiter, les araignées ajustent souvent la position de leurs pattes avant pour ressembler à des antennes, mais cela ne suffit pas toujours. En plus des pattes, d’autres caractéristiques physiques doivent être modifiées. Par exemple, l’abdomen et le céphalothorax des araignées sont fusionnés, tandis que chez les fourmis, ces parties du corps sont séparées par un segment étroit appelé pétiole.