Les recherches actuelles n’ont pas démontré que l’usage de la cigarette électronique augmente le risque de cancer, selon un rapport britannique récent analysant plus de 400 études. Cependant, comme le souligne la Dr Dominique Triviaux, l’expérience limitée depuis l’introduction de ces dispositifs sur le marché — environ une décennie — n’offre pas encore suffisamment de recul pour exclure définitivement ce risque, en particulier pour les cancers affectant les voies nasopharyngées et respiratoires supérieures. La Dr Aurélie Berthet, quant à elle, rappelle que l’exposition aux substances cancérogènes sur des périodes prolongées — quinze à trente ans — est souvent nécessaire avant que le cancer ne se développe. En France, l’incorporation de substances cancérogènes dans les e-liquides est interdite. Néanmoins, certains composants comme le propylène glycol, le glycérol, et divers additifs peuvent se transformer en agents cancérogènes tels que le formaldéhyde, l’acétaldéhyde, et l’acroléine lors du chauffage. Ces substances se retrouvent alors dans la vapeur inhalée, bien que leur concentration soit nettement inférieure à celle présente dans la fumée de tabac traditionnel. Les édulcorants ajoutés pour agrémenter les saveurs des liquides peuvent également se décomposer en produits potentiellement dangereux.
