Ces dernières années, des chercheurs ont tenté de comprendre les effets de l’ouragan Sandy qui a impacté les États-Unis en 2012 sur le cerveau de nouveau-nés in utero. Cela a été possible grâce à l’analyse et la comparaison de centaines de femmes enceintes.
D’une manière générale, le but des chercheurs était de comprendre de manière précise si les facteurs de stress environnementaux étaient capables d’influer sur le cerveau des bébés in utéro et ensuite d’augmenter les risques de développer des problèmes neurocomportementaux, par exemple l’autisme, la schizophrénie ou encore le TDAH.
Plus d’une décennie après le début de l’étude, les résultats témoignent d’une disparité étonnante. Selon l’équipe de Yoko Nomura, les bébés qui se trouvaient dans le ventre de leur mère durant l’ouragan Sandy présentent aujourd’hui un risque très élevé de développer des troubles psychiatriques. L’étude révèle que les filles exposées au phénomène ont déclaré souffrir d’anxiété vingt fois plus que les filles non exposées. Ce ratio s’élève à trente pour les cas de dépression. Chez les garçons ayant connu l’ouragan, il est entre autres question de risques soixante fois plus élevés de développer un TDAH. Par ailleurs, les symptômes se sont révélés dès la maternelle chez tous les enfants observés.