Depuis plusieurs années, les records de chaleur semblent se suivre et se ressembler. Et peu après l’annonce concernant mars 2024, sacré le dixième mois consécutif le plus chaud jamais enregistré, c’est au tour de l’été 2023 de ne pas déroger à cette funeste règle. En effet, une étude récente vient de déclarer qu’il a battu tous les records en devenant l’été le plus chaud depuis 2000 ans dans les zones tempérées de l’hémisphère nord.
Pour obtenir ces tristes résultats, les scientifiques ont ici utilisé la dendrochronologie, une discipline qui consiste à analyser les cernes de croissance des arbres. Ces anneaux concentriques sur les troncs coupés se forment en effet avec le temps et permettent d’identifier avec une précision remarquable les changements climatiques opérés avec les années ainsi que l’âge et les conditions de pousse des végétaux. Et si nos instruments de mesure et les modèles informatiques récents permettent certes des comparaisons fiables et précises, l’utilisation des cernes d’arbres permet de remonter plus loin dans le temps (ici jusqu’à l’an 1) pour une vision à plus grande échelle et compléter le manque de données liées au peu de stations météo présentes par le passé.