La nouvelle vient juste de tomber : la station perchée au sommet du Mauna Loa (Hawaï) vient de relever un taux de CO2 dans l’atmosphère au-dessus des 426 ppm (parties par million), soit 4,7 ppm au-dessus du grand record du mois de mars 2023. Et si les scientifiques rivalisent d’ingéniosité pour trouver des moyens de réduire les gaz à effet de serre (stockage et captage, etc.), beaucoup d’études s’accordent à dire que la situation empire et que ces taux augmentent à une vitesse vertigineuse.
Toutefois, du fait d’une faible connaissance des taux historiques, les chercheurs peinent à mettre en perspective les relevés actuels, notamment pour les remettre dans un contexte à plus grande échelle. Or, cela pourrait apporter une vision plus concrète de la trajectoire suivie actuellement et permettre de différencier clairement les augmentations de CO2 naturelles (c’est-à-dire sans intervention de l’homme et opérées par des processus tels que les éruptions volcaniques, la respiration des organismes ou encore la décomposition de la matière organique) et les émissions purement d’origine anthropique liées à des activités humaines telles que la combustion des combustibles fossiles et la déforestation qui accélèrent cette augmentation depuis la révolution industrielle.