Même en petites quantités, l’alcool réduit les capacités de concentration et le temps de réaction du consommateur, ainsi plus exposé aux risques d’accident, et influence le développement de divers troubles et pathologies (cancer, maladies cardiovasculaires, hépatiques et digestives, troubles psychiques, troubles du sommeil, problèmes de mémoire, hypertension, infertilité, etc.). Une consommation excessive de boissons alcoolisées apporte également ces mêmes risques, associés également à d’autres conséquences sévères (intoxication alcoolique, blackout, diminution et perte de conscience, coma, etc.). L’Organisation mondiale de la santé estime ainsi qu’environ trois millions de personnes meurent chaque année à cause d’une forte consommation de breuvages alcoolisés.
À la base de cette formule, on retrouve du lactosérum (β-lactoglobuline ou BLG), la partie liquide résiduelle issue de la coagulation du lait qui est parfaitement comestible, mais également bien digérée et lentement par le corps. Après l’avoir fait bouillir plusieurs heures, les chercheurs ont ici pu obtenir de longs brins qui se gélifient. Ils ont ensuite utilisé plusieurs catalyseurs pour décomposer l’alcool, notamment grâce à l’ajout d’atomes de fer individuels répartis uniformément sur la surface des longues fibrilles protéiques. « Nous avons immergé les fibrilles dans un bain de fer, pour ainsi dire, afin qu’elles puissent réagir efficacement avec l’alcool et le transformer en acide acétique », explique Jiaqi Su, principal auteur de ces travaux et chercheur à l’ETH.