Si dans la culture populaire, les éléphants se prénomment Babar, Dumbo, Tantor ou encore Jumbo, il semblerait que dans la nature aussi, ces animaux se retrouvent affublés d’un nom qui leur est propre. Or, il s’agit d’un phénomène d’une grande rareté dans la nature. Après de premières recherches qui suggéraient déjà cette possibilité en 2023, une même équipe de chercheurs a poursuivi ses investigations et revient cette fois avec une nouvelle étude publiée le 10 juin dernier qui confirme en effet qu’entre deux barrissements, ces pachydermes peuvent utiliser des grondements dans lesquels peuvent se cacher des prénoms.
Le dauphin et le perroquet dénotent des autres animaux par leur capacité à adresser un appel à leurs congénères simplement en imitant la signature vocale de leur destinataire. Du côté des tursiops, des dauphins à gros nez, chaque animal possède par exemple un sifflement propre que les autres cétacés de son espèce peuvent répéter pour s’adresser spécifiquement à lui. Toutefois, jusqu’à aujourd’hui, seul un animal pouvait assigner un nom arbitraire au destinataire de son appel : l’homme. Pour imager le tout, donnons l’exemple d’une poule. Un exemple d’appellation arbitraire, tel que tiré du langage humain, pourrait être « gallinacée » par opposition à l’appellation iconique où l’on désignerait l’animal par « cot cot », rappelant ainsi le son émis par le spécimen. Ainsi, avant cette nouvelle étude, on pensait que l’utilisation de l’appellation arbitraire était uniquement le propre de l’homme.