Pour que des humains puissent voyager dans l’espace et, sur une vision à plus long terme, espérer coloniser d’autres planètes, il faut qu’ils puissent se restaurer convenablement, d’autant que les voyages spatiaux peuvent être longs. Très longs. Ils peuvent heureusement ici aussi bien compter sur les aliments frais qu’ils font pousser en orbite que sur les aliments secs, déshydratés ou lyophilisés qu’ils emportent par exemple. Toutefois, même avec une réserve de nourriture relativement variée dans l’espace, un problème subsiste.
Beaucoup d’astronautes rapportent une perte d’appétence pour l’alimentation, notamment dans l’ISS. Des aliments pourtant délicieux sur Terre peuvent en effet devenir insipides et fades. Avec cette perte de goût, le plaisir de manger n’est plus vraiment de la partie au bout d’un certain temps. Pire : malgré des plats parfaitement équilibrés à disposition, ces voyageurs spatiaux peuvent avoir du mal à manger suffisamment pour répondre à tous leurs besoins énergétiques. Mais comment expliquer cette perception de fadeur ? Une équipe de chercheurs australiens de l’Institut Royal de Technologie de Melbourne (RMIT) s’est penchée sur cette question qui pourrait contribuer à améliorer les menus spatiaux du futur à destination des explorateurs de contrées spatiales éloignées.