Le ralentissement de la circulation océanique est une des conséquences assez méconnues du dérèglement climatique. Or, si certains scientifiques pensent que cela pourrait aboutir à un stockage de carbone plus important dans les fonds marins, une étude récente estime quant à elle que ce CO2 pourrait malheureusement davantage s’accumuler au niveau de l’atmosphère.
Rappelons que le phytoplancton, composé d’algues et de bactéries capables de photosynthèse, se nourrit principalement de carbone et de nutriments qui remontent des profondeurs de l’océan ainsi que de fer qui provient de la poussière du désert. Or, plus le phytoplancton se développe, plus sa consommation en CO2 est importante, ce qui augmente ainsi la capacité des océans à piéger le carbone. En revanche, le fer ne peut se dissoudre dans l’eau et reste indisponible pour le plancton qui peut le consommer seulement grâce à des molécules particulières : les ligands. Selon Jonathan Maitland Lauderdale, le ralentissement de la circulation océanique fait que l’intégralité de ces « ingrédients » interagit au sein d’un cycle qui augmente la quantité de carbone que l’océan rejette dans l’atmosphère en bout de chaîne.