Depuis des temps immémoriaux, l’humanité a lutté contre les moustiques, ces minuscules insectes responsables de la transmission de maladies mortelles telles que le paludisme, la dengue et le virus Zika. Ces maladies tuent chaque année des millions de personnes à travers le monde, ce qui place ces insectes piqueurs parmi les créatures les plus meurtrières de la planète. Alors que les méthodes traditionnelles, telles que les sprays anti-moustiques et les moustiquaires, continuent d’être utilisées, une avancée scientifique promet d’ouvrir un nouveau front dans cette guerre ancienne : l’utilisation de bactéries génétiquement modifiées.
Les premiers tests en laboratoire ont montré que les moustiques étaient effectivement significativement moins attirés par les microbes modifiés. L’attractivité des bactéries S. epidermidis modifiées aurait en effet chuté de 22 à 55 % en fonction des espèces, dont Culex quinquefasciatus, Aedes aegypti et Anopheles gambiae. Ce premier succès en laboratoire a démontré le potentiel de cette approche innovante pour réduire l’interaction des moustiques avec leur proie humaine.