L’archéologie continue de dévoiler des secrets fascinants sur les sociétés anciennes. Récemment, une découverte effectuée en Turquie a jeté une lumière nouvelle sur les pratiques funéraires et les rôles sociaux dans une colonie néolithique. Les restes d’une femme enterrée il y a environ 12 000 ans à Çemka Höyük, une localité du sud-est de la Turquie, ont en effet suscité des spéculations intrigantes sur son possible rôle de chamane dans sa communauté.
Les animaux enfouis avec la femme ont été placés avec une précision minutieuse : le crâne de l’aurochs était soigneusement positionné au-dessus du corps, tandis que d’autres os étaient dispersés de manière symbolique autour de la tombe. Cette attention aux détails indique donc que la femme occupait une place spéciale, possiblement celle d’une chamane. Pour rappel, dans de nombreuses cultures anciennes, les chamans étaient perçus comme des médiateurs entre le monde des vivants et celui des esprits. Leur rôle impliquait souvent une relation profonde avec les animaux qui étaient considérés comme des porteurs de puissances spirituelles.